Mort de Jacques Chérèque, ancien numéro 2 de la CFDT et ancien ministre

Politique

Ancien numéro deux de la CFDT et ancien ministre délégué chargé de l’aménagement du territoire, Jacques Chérèque est mort, a annoncé, dimanche 24 décembre, Laurent Berger, l’actuel patron de la CFDT. Il était âgé de 89 ans.

« Jacques Chérèque, un homme remarquable et un syndicaliste authentique nous a quittés. La CFDT est une nouvelle fois en deuil en 2017 », a tweeté son secrétaire général, Laurent Berger, faisant référence au récent décès de François Chérèque, le fils de Jacques. La CFDT, dans un communiqué, a salué la mémoire d’un « grand militant »

Les moustaches en bataille, un cou de pilier de rugby, le verbe haut, le parler cru et sans langue de bois, celui qu’on appelait affectueusement dans son syndicat « le gros » était un bloc de générosité gouailleuse et tempétueuse. De son mariage avec Elisabeth Colson, il a eu cinq fils, dont l’un, François, fut secrétaire général de la CFDT (2002-2012), ce qui était pour lui un motif de fierté. La mort de ce dernier, en janvier 2017, l’avait très douloureusement affecté.

Il va là où on a « les moyens d’agir »

Son père étant mort avant sa naissance, le 9 septembre 1928 à Dijon, Jacques Chérèque est élevé par sa mère, aide-soignante, jusqu’à ce qu’il quitte la Bourgogne à l’âge de 8 ans pour rejoindre un oncle comptable à l’hôpital de Nancy. A 14 ans, il entre chez les Scouts de France, qu’il ne quittera qu’en 1956 avec la responsabilité de commissaire chargé de la formation des jeunes.

Après ses études secondaires, et son service militaire effectué chez les parachutistes en Algérie puis à Bayonne, il est embauché comme ouvrier spécialisé, en décembre 1949, aux aciéries de Pompey (Meurthe-et-Moselle), où furent forgés les fers de la tour Eiffel. Grâce à la formation permanente, il devient contremaître puis agent de maîtrise. En 1953, il prend sa carte à la CGC, qu’il quittera six ans plus tard, la jugeant « trop corporatiste ».

En 1962, sa direction l’envoie en mission dans une usine d’aciers spéciaux à Victoria, dans l’Espagne franquiste. A son retour, il est nommé chef de fabrication, « graisse de bureau », selon la formule d’un fondeur allemand. Le voilà propulsé pour être ingénieur. Mais il tourne casaque et s’engage dans le syndicalisme, là où on a « les moyens d’agir ».


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