Maracaibo, miroir de tous les maux du Venezuela

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Inflation, pauvreté, pénuries... Maracaibo, deuxième ville du Venezuela, présente à elle seule tous les symptômes d'un pays malade. Sous Chavez, Caracas avait tout misé sur le pétrole, mais la chute des cours a entraîné une grave crise économique. La population peine désormais à se nourrir et les pêcheurs du lac Maracaibo recourent à la contrebande pour écouler leur maigre production en Colombie voisine. Nos reporters Matthieu Delmas et Chris Huby sont partis à la rencontre des habitants.

Malgré ses réserves de pétrole parmi les plus importantes au monde, le Venezuela vit depuis trois ans la crise économique la plus violente de l'histoire du continent sud-américain. Après 19 ans de chavisme, le pays est au bord du gouffre.

Le président Hugo Chavez avait financé ses colossaux programmes sociaux à coup de millions de pétrodollars issus de cette manne. La conjoncture lui a été favorable jusqu'à sa mort en 2013, avec une hausse constante des cours du pétrole.

L'économie devenue folle

Le décès du leader de la révolution, auquel a succédé Nicolas Maduro, de plus en plus contesté, puis la chute des prix du pétrole ont marqué la fin de cette parenthèse. Aujourd'hui, les importateurs ne parviennent plus à se procurer les dollars nécessaires pour régler leurs commandes, les aliments importés sont devenus inaccessibles pour la population, tandis que le FMI prévoit un taux d'inflation de 13 800 % pour l'année 2018. Seule l'essence reste abordable. Pour le prix d'un paquet de farine, les habitants peuvent faire le plein de leur voiture près de 15 000 fois.

À présent, le Venezuela est un pays en ruines, dans lequel seules les tours résidentielles, protégées par des murs surplombés de barbelés, rappellent la grandeur passée. Entre une inflation hors de contrôle, les pénuries, la faim et l'insécurité, 2 millions de vénézuéliens ont déjà pris la route de l'exil. Colombie, Chili et Argentine sont les premières destinations de ces exilés de la révolution bolivarienne.

  • Des Vénézuéliens font la queue à Maracaibo dans l'espoir de retirer de l'argent. L'inflation galopante du pays devrait atteindre 13 800 % en 2018. © Chris Huby, Agence Le Pictorium

  • Seule denrée encore abordable dans le pays : l'essence. © Chris Huby, Agence Le Pictorium

  • Sur le lac Maracaibo, les pêcheurs attrapent des poissons que personne, ou presque, ne peut acheter. © Chris Huby, Agence Le Pictorium

  • Le lac fait aussi face à une catastrophe écologique : le mauvais entretien des installations pétrolières provoque des épisodes de marée noire. © Chris Huby, Agence Le Pictorium


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