LR et PS organisent la défense de leurs fiefs avant les élections municipales

Politique

Affaiblis au niveau national, les partis de l’« ancien monde » espèrent que le scrutin de mars 2020 viendra confirmer leur prééminence locale.

En ces temps de duels nationaux entre La République en marche (LRM) et le Rassemblement national (RN), les partis traditionnels partent cette fois avec une longueur d’avance. Le 15 mars 2020, au premier tour des élections municipales, les anciens meilleurs ennemis du clivage gauche-droite, Les Républicains (LR, ex-UMP) d’un côté, le Parti socialiste (PS) de l’autre, entendent bien préserver des assauts macronistes et frontistes leur butin de 2014.

A l’époque, la droite avait ravi beaucoup de conseils municipaux. Une vague bleue avait déferlé au cœur du quinquennat de François Hollande. L’UMP et l’Union des démocrates et indépendants (UDI) avaient alors raflé la moitié de la cinquantaine de villes françaises de plus de 100 000 habitants et pris à la gauche Saint-Etienne, Tourcoing, Limoges, Nevers, Dunkerque, Belfort, Angoulême, Périgueux, Amiens, Pau, Angers ou encore Quimper.

Aujourd’hui, sans verser dans la nostalgie, LR misent sur la prééminence des enjeux locaux pour faire réélire ses sortants. « Au-delà des échecs qu’on a pu connaître aux élections nationales, une des particularités de notre famille politique, c’est d’avoir cet ancrage territorial, a déclaré le nouveau président du parti, Christian Jacob, lors de l’annonce de l’organigramme de LR, mercredi 23 octobre. Les Français nous font confiance. Ce rendez-vous est pour nous essentiel : il faut maintenir notre représentativité sur les territoires. »

A l’heure où le parti présidentiel peine à s’ancrer dans le tissu démocratique des petites et moyennes communes, les racines locales de la droite – et des socialistes dans une moindre mesure – constituent un socle appréciable. « Avoir partout en France ne serait-ce que des responsables capables de gérer des finances locales, en plus grand nombre que le PS et beaucoup plus que LRM, ce n’est pas rien », note le politologue et sondeur Jérôme Sainte-Marie. Au regard du rétrécissement de sa base militante, « LR est devenu avant tout un parti d’élus », conclut-il.

« L’idée c’est de déconcentrer »

Comme une confirmation de ce diagnostic, Christian Jacob a fait entrer de nombreux élus locaux dans l’état-major de LR. Présidents de région, maires et autres élus des métropoles représentent la moitié de son équipe dirigeante. « On nous a souvent reproché d’être dans une gestion trop parisienne, l’idée c’est de déconcentrer », a-t-il justifié lors de leur présentation.


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