Les bactéries rythment la météo et se déversent par milliers au sol

Environnement

Pluie, neige ou grêle, les précipitations pourraient bien être gouvernées par les bactéries. C'est ce qu'indiquait une étude de 2013, corroborant d'autres travaux. Les grêlons d'un nuage d'orage abritent une vie bactérienne presque aussi riche qu'une rivière. Les micro-organismes favoriseraient la formation des hydrométéores et donc des précipitations.

Article paru le 29 janvier 2013

Lorsqu'un orage éclate et que la pluie suit, des milliers de bactéries sont déversées sur le sol. Des chercheurs avaient déjà qualifié l'atmosphère de nid microbien. Ils avaient montré que les microbes pouvaient traverser le Pacifique, embarqués dans l'atmosphère et transportés par les aérosols. Beaucoup d'atmosphériciens soupçonnent en outre que ces bactéries peuvent jouer un rôle sur la météo. Elles pourraient bien être le moteur de la pluie.

Un nuage ne forme pas systématiquement des précipitations. Pour que cela se produise, il faut que les hydrométéores, présents dans le nuage, grossissent suffisamment. Lorsqu'ils atteignent un poids seuil, leur vitesse de chute devient supérieure à la vitesse des mouvements d’air ascendants. Ils peuvent donc tomber hors du nuage. Suivant les conditions de température, ils pourront éventuellement atteindre le sol sous forme de pluie ou de neige.

Le nuage d’orage est un cumulonimbus qui fait plusieurs kilomètres d'épaisseur et qui a une extension verticale considérable. Au sommet, il s'étend souvent en forme d'enclume. À sa base, les mouvements ascendants d'air sont colossaux. Si bien qu'ils absorberaient quantité de bactéries vivant sur les plantes, ou à même le sol.

Autant de microbes dans un cumulonimbus que dans une rivière

Comment quantifier les bactéries hébergées dans un nuage et évaluer leur rôle sur la météo ? Des chercheurs danois, norvégiens et allemands ont analysé 42 gros grêlons issus d'une tempête qui a frappé la capitale slovène, Ljubljana en mai 2009. Les analyses ont mis au jour des milliers de composés organiques. La vie bactérienne dans ces grêlons est presque équivalente à celle d'une rivière.


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