« Le droit rural n’est pas adapté à l’agriculture urbaine »

Economie

Cultiver en ville est devenu un axe des politiques d’aménagement urbain. Mais il est nécessaire de faire évoluer le droit, observe le notaire Xavier Lièvre dans une tribune au « Monde ».

Tribune. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, 20 % des produits consommés seront issus de l’agriculture urbaine en 2030, contre 5 à 8 % aujourd’hui. Pour parvenir à ce taux, de nombreuses villes, comme Montréal ou Paris, s’organisent pour laisser des espaces à disposition des porteurs de projets et des citoyens engagés.

Paris a lancé plusieurs initiatives, dont le programme Parisculteurs, avec pour objectif d’atteindre 30 hectares consacrés à l’agriculture sans pesticides sur les toits, parcs et souterrains de la capitale en 2030. L’exposition « Capitale Agricole. Chantiers pour une ville cultivée » s’est ouverte au Pavillon de l’Arsenal le 1er octobre. Paris a également modifié son plan local d’urbanisme, en imposant la végétalisation de toutes les terrasses de plus de 100 m2 des nouveaux immeubles et l’agriculture urbaine sur celles de plus de 500 m2.

Les projets, portés par des start-up, vont de la culture de safran sur le toit d’un supermarché à l’installation de vignes dans le bois de Vincennes, en passant par la production de plantes pour huiles essentielles sur le toit d’un collège. Ces initiatives s’inscrivent dans un double mouvement, à la fois global et local : les villes croissent de manière importante et tendent à devenir des mégapoles ultraconnectées au monde entier, mais leurs habitants éprouvent un fort besoin de lien local, lié également à la prise de conscience écologique de la part de citoyens qui souhaitent retourner vers des circuits courts d’approvisionnement et manger plus sainement.

Les villes y voient aussi un moyen de lutter contre la pollution urbaine et les îlots de chaleur générés par les surfaces bétonnées ou asphaltées. Après en avoir été bannie, l’agriculture urbaine revient donc en force dans nos villes sous la forme de fermes verticales, d’hydroponie (agriculture hors-sol), de champignonnières souterraines, de serres...


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