Pression syndicale forte dans la négociation d’un futur accord d’entreprise chez Renault

Economie

Cette fois, l’épreuve de force a bel et bien commencé entre la direction et les syndicats. Mardi 15 novembre, le sixième round de négociation du « projet d’accord pour préparer l’avenir de Renault en France » a battu un record de longueur depuis que la série de discussions a débuté, le 22 septembre. Huit heures de palabres à l’issue desquels Renault a cédé devant le front uni des syndicats, retoquant une partie de son projet d’organisation du temps de travail.

La direction a, en effet, renoncé à une proposition de modulation annualisée du temps de travail, qui aurait consisté à faire la balance en fin d’année entre périodes à haut niveau d’activité et périodes basses. « C’était insensé, cela revenait à ne pas payer à la fin du mois les heures supplémentaires », fulmine Fabien Gâche, responsable de la coordination CGT Renault. S’ajoutait à ce principe d’annualisation une obligation de travailler certains samedis lors de pics de production et de rallonger la journée de travail. « Simplement inacceptable », résume Mariette Rih, déléguée syndicale centrale de Force ouvrière.

Signe d’une certaine tension sur les sites de Renault, une intersyndicale CGT-FO-UNSA-CFDT s’était constituée dans l’usine de Flins (Yvelines) et avait appelé à débrayer le 15 novembre pendant la tenue des négociations. Selon la CGT, 300 salariés ont cessé le travail dans la matinée, environ 240 selon la direction, qui précise que « l’activité n’a pas été affectée ». D’autres grèves, moins importantes, ont eu lieu sur les sites de Batilly (Meurthe-et-Moselle), de Cléon (Seine-Maritime) et de Lardy (Essonne).

Fini les samedis obligatoires

Renault a donc cédé : exit la modulation annuelle, fini les samedis obligatoires. Selon la direction, le projet a été modifié pour « concilier le besoin de l’entreprise de s’ajuster aux variations d’activité et les attentes des représentants des salariés en matière de paiement des heures supplémentaires et de volontariat ». « C’est une négociation et elle est en (...)Lire la suite sur lemonde.fr

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