Incendies de forêt : des saisons plus longues et plus fréquentes

Environnement

Portugal, Sud de la France. Une fois de plus cet été, les feux de forêt sont au cœur de l'actualité. Et à en croire les scientifiques, les choses pourraient aller en s'empirant. Il y a deux ans déjà, en effet, après avoir analysé 35 ans de données sur les périodes propices aux incendies dans le monde, des chercheurs concluaient que les « saisons » où des feux sont les plus probables se sont allongées. Entre 1996 et 2013, 54 % des régions couvertes de végétation ont souffert plus fréquemment de ces saisons d'incendies.


Dans de nombreuses régions se pose, chaque année durant la saison sèche ou au cours de l'été aux latitudes moyennes, le problème du risque d’incendie de forêt. Ces feux intempestifs souvent redoutables peuvent avoir une origine naturelle, comme la foudre ou, bien sûr, comme cela se voit trop souvent, humaine. Accidentellement ou, volontairement, à des fins criminelles ou de déforestations (parfois aussi les deux...), voire de débroussaillage.

Soucieux d'évaluer l'évolution de ces périodes propices aux incendies — des « saisons de feux », fire seasons (variables dans la durée selon les régions) — à l'échelle globale au cours de ces trois dernières décennies, Matt Jolly (écologue au Service des forêts américain, U.S. Forest Service) et son équipe ont mené une analyse minutieuse de 35 ans de données météorologiques (National Center for Environmental Prediction Reanalysis et NCEP-DOE Reanalysis, dépendants de la NOAA, et European Centre for Medium-Range Weather Forecasts Interim Reanalysis). Ils ont pris en compte quatre variables susceptibles d'en modifier la durée : les températures maximales, l'humidité relative, le nombre de jours sans pluie et les vitesses maximales des vents. Le cocktail des quatre a, comme on l'imagine, un impact significatif sur la durée de ces « saisons des incendies ».

Les régions où la fréquence annuelle des périodes avec incendies a augmenté vont de l’orangé à rouge (augmentation maximale de 52 %). Le jaune indique les régions où aucun changement n’a été noté et les teintes du vert au bleu celles où ces périodes ont au contraire été moins fréquentes (minimum -52 %). Le Brésil, l’Afrique équatoriale et de l’est sont les plus touchées. © Nasa, Joshua Stevens (Earth Observatory), Matt Jolly, USDA Forest Service


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