Européennes : Nathalie Loiseau, candidate solide mais peu flamboyante

Politique

Peu connue du grand public, cette diplomate de 54 ans n’avait pas forcément vocation à conduire la liste de la majorité pour le scrutin du 26 mai.

« Mais elle a un défaut alors ? », ironise une femme. Nathalie Loiseau, cigarette à la bouche, sourit de la remarque. Et complète, en riant, aux côtés du ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin : « J’en ai plein ! Je pique les cigarettes des autres ! » La tête de liste La République en marche (LRM) aux élections européennes s’offre une pause, à Roubaix, après avoir visité une association accompagnant des jeunes dans des projets de formation en Europe. La première étape d’un déplacement marathon dans le Nord, vendredi 12 avril.

L’occasion de présenter les mesures phares de son programme. Comme le projet d’instaurer un smic européen, lors d’une déambulation chez un équipementier automobile, à Valenciennes. Ou encore le besoin de faire de l’Europe un continent à la pointe du numérique, dans un centre spécialisé dans la création de jeux vidéo.

L’occasion, aussi, de tenter de casser l’image de « techno » qui lui colle à la peau depuis le début de la campagne. Une « caricature » dans laquelle l’ex-ministre des affaires européennes, qui revendique son goût du « terrain », ne se reconnaît pas. A chaque étape, celle qui mène sa première campagne électorale s’est ainsi efforcée de se montrer abordable et à l’écoute de ses interlocuteurs. Comme lorsqu’elle a prolongé la discussion avec des jeunes à Roubaix, avec un plaisir non dissimulé.

« Marge de progression »

Peu connue du grand public, cette diplomate de 54 ans n’avait pourtant pas forcément vocation à conduire la liste de la majorité pour le scrutin du 26 mai. Après avoir passé vingt-six ans au Quai d’Orsay, celle qui a dirigé l’ENA de 2012 à 2017 a été plus habituée durant sa carrière à traiter des dossiers sensibles en coulisses qu’à se retrouver sur une estrade, en pleine lumière, à haranguer la foule. Une réalité qu’elle ne renie pas. « Je ne suis pas une grande oratrice. Ma passion, c’est d’écrire, confie-t-elle au Monde. Je ne suis pas une bête de foire et ne fais pas tourner un ballon sur mon nez ! »

Nathalie Loiseau assume de mener une campagne à son image : sérieuse, mais sans flamboyance, comme l’a illustré son discours lors d’une réunion militante à Valenciennes, qui ressemblait à un exposé pédagogique sur l’importance de l’Europe. Une présentation de haut vol, sur un ton monocorde. Sans effet de scène ni grandes envolées.


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