Emmanuel Macron surveille de près le volcan de la contestation sociale

Politique

Réforme des retraites, marches pour le climat et contre la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes, crise des urgences hospitalières, « gilets jaunes »… le chef de l’Etat est confronté à une multitude de départs de feu.

« Je marche sur la glace », confiait Emmanuel Macron, en janvier, au sortir du plus fort de la crise des « gilets jaunes ». Neuf mois plus tard, le chef de l’Etat danse sur un volcan qui ne demande qu’à se réveiller. Manifestations contre la réforme des retraites, marches pour le climat, contre l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, crise des urgences hospitalières… Et toujours ces « gilets jaunes » qui n’en finissent pas de se mobiliser pour un nouvel acte, chaque semaine. Une multitude de départs de feu qui menacent d’embraser la plaine.

C’est la raison pour laquelle, samedi 21 septembre, Emmanuel Macron a tenu à faire savoir qu’il était sur le pont, alors que Force ouvrière mobilisait entre 6 000 (selon la police) et 15 000 (selon le syndicat) personnes à Paris contre la réforme des retraites. Que 15 000 autres manifestants marchaient dans les rues de la capitale pour le climat. Que les « gilets jaunes » reprenaient du service et que des black blocs menaient des exactions. « Le président de la République suit très attentivement la situation à Paris et en province. Il est mobilisé et mobilisable à chaque instant », faisait savoir l’Elysée tout au long de la journée.

Le pompier Macron va observer d’un peu plus loin la première manifestation de la CGT contre la réforme des retraites, mardi, et la grève à la SNCF, puisqu’il doit participer à l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) à New York.

Mais la vigilance est là. Devant les parlementaires de la majorité, réunis le 16 septembre dans les jardins du ministère des relations avec le Parlement, le chef de l’Etat avait insisté sur le fait que « plusieurs catégories de la population restent extrêmement nerveuses, les inquiétudes sont là ». Elles n’ont pas fini de s’exprimer.

« Marche nationale de la colère »

Cinq syndicats de la RATP ont appelé à une grève illimitée à partir du 5 décembre pour protester contre la réforme des retraites. Avocats, médecins et pilotes s’étaient déjà mobilisés, le 16 septembre, sur le même sujet.

Les personnels hospitaliers, en grève depuis de nombreuses semaines pour alerter sur leur manque de moyens, ont eux aussi battu le pavé, le 11 septembre. Même les forces de l’ordre ont prévu de mener une « marche nationale de la colère », le 2 octobre, à Paris, pour dénoncer leurs conditions de travail. Une manifestation contre la PMA pour toutes est par ailleurs organisée, quatre jours plus tard, par un collectif d’associations comprenant notamment La Manif pour tous… « Ça s’allume partout sur le tableau de bord », convient-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron. Devant ses parlementaires, ce dernier a mis en garde : il faut réformer « en veillant à chaque fois à répondre à telle ou telle inquiétude, et en évitant qu’elles ne se coagulent ».


Lire la suite : Emmanuel Macron surveille de près le volcan de la contestation sociale


Facebook Pin It

Articles en Relation

Réforme du RSA : quels risques pour notre modèle de protection sociale ? Le projet de réforme du RSA semble puiser son inspiration dans la distinction entre « Welfare state » et « Workfare state » venue des milieux conserva...

ACTUALITÉS SHOPPING IZIVA