Dans «la Rue des allocs» de M6, les pauvres aiment l'alcool et le tuning

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La chaîne diffuse ce mercredi soir les deux premiers épisodes de son docu-réalité d'immersion dans un quartier pauvre d'Amiens.

 

Lorsqu’on a appris que M6 avait programmé ce mercredi un documentaire d’immersion dans un quartier pauvre d’Amiens, intitulé la Rue des allocs, on pouvait s’attendre au pire. Allait-on se retrouver face à une télé-réalité trash, taillée pour les supporteurs de Laurent Wauquiez et capitalisant sur des clichés éculés du type «tous des assistés» ? Au vu du modèle original, c'était à craindre. Diffusée en 2014 sur Channel 4, l’émission britannique Benefits street avait fait à la fois polémique et de très bonnes audiences, en montrant notamment comment des populations défavorisées de Birmingham, en Angleterre, chapardaient, resquillaient et fraudaient. Mais, au-delà de son titre provocateur à souhait, choisi pour faire du bruit médiatique en amont, le programme de M6, dont nous avons pu visionner les deux premiers épisodes, est beaucoup moins scandaleux que prévu. Il n'en est pas moins critiquable.

 

«Mettre un visage sur les statistiques du chômage»

Produit par Troisième Oeil (qui fait aussi C à vous sur France 5), la Rue des allocs raconte le quotidien de plusieurs habitants du quartier Saint-Leu, où le taux de chômage atteint près de 40 %, entre inactivité et désœuvrement, système D et entraide, le tout sur un fond de galère financière permanente. Le film est étonnamment sobre dans l’écriture et le commentaire, à tel point qu’on se demande si l’on est bien sur M6. A aucun moment un coach façon Stéphane Plaza ou Supernanny ne débarque dans le cadre avec la mission d’aider les gens à s’élever au-dessus de leur condition. Si elle n’y parvient pas toujours, la voix off tente d’éviter le pathos. Et le rythme du montage, laissant beaucoup de place aux plans séquence, est lent, voire ennuyeux par moments. «La seule chose qui m’intéressait était de mettre un visage sur les statistiques du chômage que l’on entend tous les mois tomber à la (...)

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