A Davos, les patrons broient du noir

Economie

L’incertitude politique, le ralentissement de la croissance et la montée des populismes devraient animer, jusqu’à vendredi, les débats du Forum économique mondial.

Tenter d’y voir plus clair, et pas seulement à cause du blizzard : tout un programme pour les quelque 3 000 participants aux 49es réunions annuelles du Forum économique mondial, qui se tiennent à Davos (Suisse) du mardi 22 au vendredi 25 janvier.

Une météo glaciale règne sur la station des Grisons vers laquelle convergent patrons de multinationales, chefs d’Etat et de gouvernement, ONG ou chercheurs. Mais c’est surtout le brouillard politique et économique planant sur un monde en pleine recomposition qui devrait animer les débats de la grand-messe des Alpes.

A l’orée de 2019, les tumultes ne manquent pas. Dans un Royaume-Uni incapable de boucler son divorce avec l’Union européenne (UE), le système politique est mis sens dessus dessous. Aux Etats-Unis, Donald Trump continue de semer la confusion, menaçant de guerre commerciale ses rivaux comme ses alliés, tandis que le gouvernement fédéral est paralysé depuis des semaines par un « shutdown », sur fond de crise provoquée par sa politique d’immigration et sa volonté de construire un « mur » à la frontière avec le Mexique. En France, le pouvoir est fragilisé par le mouvement de contestation des « gilets jaunes ».

Pas de Trump mais un « Trump tropical »

Ces désordres nationaux pèsent sur l’ambiance à Davos, qui a vu s’additionner les défections avant même que le rideau se lève. Donald Trump a préféré annuler sa visite dans les Alpes suisses, ainsi que la participation de toute la délégation américaine. Célébré comme l’une des vedettes de l’édition 2018, le président français, Emmanuel Macron, a aussi décliné l’invitation, tout comme la première ministre britannique, Theresa May.

Signe des temps ? C’est le tout nouveau chef d’Etat brésilien, Jair Bolsonaro, qui devait ouvrir, mardi, la série d’interventions publiques prévues tout au long de la semaine. L’ancien militaire, au discours populiste et climatosceptique, parfois surnommé le « Trump tropical », entendait faire l’article d’un « nouveau Brésil », « libre de toute attache idéologique ».


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