Cinq ans après la mort de Clément Méric, les antifascistes veulent « poursuivre son combat »

Politique

Pour les militants, le procès doit être « un moment de vérité ». A leurs yeux, l’antifascisme « se passe dans la rue pas dans les salles d’audience ».

Le temps qui passe n’y peut rien. Plus de cinq ans après la mort du militant antifasciste Clément Méric, en 2013, à la suite d’une bagarre avec des membres de groupuscules néonazis, ses camarades veulent « poursuivre son combat ». Et mettre la lumière sur les violences d’extrême droite. Le procès qui s’ouvre mardi 4 septembre devant les assises de Paris va juger Esteban Morillo, Samuel Dufour et Alexandre Eyraud. Les deux premiers pour violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner commises en réunion et avec arme. Le troisième pour violences aggravées.

L’audience pourra peut-être établir ce qu’il s’est vraiment passé ce 5 juin 2013, à la sortie d’une vente privée de vêtements de la marque Fred Perry – une marque que l’extrême droite et l’extrême gauche affectionnent – qui a abouti à la mort d’un jeune homme de 18 ans. « Clément a été tué parce qu’il était antifasciste. Parce qu’il n’a pas baissé les yeux. C’est un meurtre politique », assurent ses amis.

Mais, pour les antifascistes qui continuent de militer, l’audience importe peu. « On ne se reconnaît pas dans le fait d’être partie civile. Cela fait des années que nous sommes sur le banc des accusés. On milite, on travaille avec des collectifs des quartiers populaires contre les crimes policiers. On est toujours déboutés », explique Anto (tous les intervenants ont requis l’anonymat). Il continue, détaillant le raisonnement de ces militants radicaux qui se réclament de « l’autodéfense populaire ».

Multiplicité d’initiatives

Pour lui et ses camarades, les tribunaux ne sont pas des lieux « se prêtant à la lutte » et ils ne veulent pas « faire primer les sentiments sur l’aspect politique » : « On se bat contre l’extrême droite, mais le fascisme ne s’arrête pas là. Il s’exprime à travers le racisme et l’islamophobie d’Etat, la chasse aux migrants. La justice a une place centrale dans ce mécanisme. C’est une instance répressive...


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