Mercredi 26 juillet, Emmanuel Macron a convoqué tous les dirigeants de la majorité à une réunion à l'Élysée. Le but de ce rendez-vous, remettre de l'ordre dans ses troupes. Le mois de juillet, marqué par les polémiques, a laissé des traces. La dernière en date, l'annonce de la baisse des APL, a obligé le chef de l'État à un sérieux recadrage. « C'était une connerie sans nom ! » a-t-il tonné devant ses proches, dans des propos rapportés par Le Canard enchaîné.
Le président de la République rétropédale donc face à l'impopularité de cette mesure, dont la paternité a donné lieu à des échanges tendus entre la majorité actuelle et celle de François Hollande. Emmanuel Macron a ordonné à ses lieutenants de « s'en tenir à ce qu'on avait dit durant la campagne ». « Pas la peine de se retrouver dans des débats complètement dingues qui n'ont fait l'objet d'aucun engagement », a-t-il ajouté devant François de Rugy, président de l'Assemblée nationale, François Patriat, président du groupe LREM au Sénat, Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, et Richard Ferrand, président du groupe LREM à l'Assemblée.
Édouard Philippe absent de cette réunion
L'annonce de la baisse des APL, de 5 euros par mois et par ménage à partir du 1er octobre, a été critiquée par des élus de tous bords. Pour protester, La France insoumise avait, par exemple, déballé à l'Assemblée un sac de courses d'un montant de 5 euros. Devant le tollé, la députée LREM de l'Eure Claire O'Petit, qui s'était fait remarquer en demandant aux étudiants d'arrêter « de pleurer » pour 5 euros, a annoncé, la veille de cette réunion du 26 juillet, que la mesure ne s'étirerait pas au-delà de l'année 2017.
La première fuite sur la baisse des APL, dont France 2 s'était fait l'écho le 22 juillet, provenait de Matignon. Le Premier ministre Édouard Philippe n'était pas présent à cette réunion de crise avec le président. « Cette réunion ne peut pas avoir lieu sans le Premier ministre, s'est agacé Emmanuel Macron. Il faut le mettre dans la boucle. » Le chef du gouvernement n'avait même pas été prévenu...
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Baisse des APL : la grosse colère d'Emmanuel Macron - Le Point
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