Après Beaumont-sur-Oise : comment utiliser la vidéo lors d’une interpellation ?

France

Filmer les forces de l’ordre lors d’interventions est de plus en plus courant. A-t-on le droit de le faire ? Quelles attitudes adopter ? Peut-on diffuser ces images ? Rue89 fait le point.

Les circonstances de la mort d’Adama Traoré à Beaumont-sur-Oise (Val d’Oise), le 19 juillet dernier, sont toujours contestées par la famille et les proches du jeune homme. La première autopsie n’a pas permis de déterminer la « cause immédiate » de son décès.

Vendredi dernier, la famille a appelé toutes les personnes qui auraient croisé Adama Traoré le jour de sa mort à se manifester. A ce jour, aucune vidéo de son arrestation n’a été publiée. On trouve sur YouTube des témoignages de proches et des films tournés sur Périscope dans les jours qui ont suivi l’interpellation.

Assa Traoré, la sœur d’Adama, a aussi publié sur sa page Facebook une vidéo qu’elle présente comme l’arrestation d’un autre de ses frères, quelques jours plus tard, dans la nuit du 22 au 23 juillet dernier : 

Dans la vidéo on entend distinctement un policier la menacer :

« Si on retrouve ces images sur un site on viendra chez toi. »

La jeune femme a tout de même posté la vidéo. « Quand on voit quelque chose qui n’est pas normal, on filme. Il faut se protéger », affirme-t-elle à Rue89.

« N’hésitez pas à filmer en continu »

La pratique est beaucoup moins répandue qu’aux Etats-Unis mais plusieurs collectifs et associations françaises (Urgence notre police assassine, Collectif contre le contrôle au faciès, collectif Stop violences policières, L’Assemblée des blessés... ) encouragent aujourd’hui à filmer la police dans les manifs ou lors d’interpellations.

« Si vous assistez à une scène d’abus manifeste ou de violences, n’hésitez pas à filmer en continu », conseille ainsi le Collectif contre le contrôle au faciès [PDF].

Quels sont vos droits si vous filmez la police, y a-t-il des conseils, des choses à savoir ? Petit guide.

Peut-on filmer la police ? 

Oui. Comme nous l’expliquions dans un précédent article, la règle générale est la liberté de photographier ou de filmer les forces de l’ordre. Elles ne peuvent pas s’y opposer lorsqu’elles effectuent une mission dans un lieu public, que ce soit un journaliste ou un particulier qui filme ou photographie.

Il existe cependant des exceptions à la diffusion des images (voir plus bas). Tout cela est rappelé noir sur blanc dans la circulaire n°2008-8433 [PDF] du 23 décembre 2008....

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