43 ans après l'attentat du Drugstore Publicis, le procès de Carlos s'est ouvert - Le Figaro

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Ilich Ramirez Sanchez, alias «Carlos», comparaît depuis ce lundi matin devant la cour d'assises spécialement composée de Paris. Désormais âgé de 67 ans, il s'est présenté dans le box des accusés entouré de trois gendarmes. Veste sur le dos, lunettes à monture métallique et cheveux blancs, celui qu'on surnommait «le Chacal» a ensuite décliné son identité, en se disant âgé de 17 ans, à «plus ou moins 50 ans», avant de laisser la parole à ses avocats.

Déjà condamné à deux reprises à la réclusion criminelle à perpétuité pour des crimes commis sur le sol français dans les années 70-80, le terroriste vénézuélien répond, cette fois, de l'attentat perpétré le 15 septembre 1974 au Drugstore Publicis de Saint-Germain-des-Prés. Ce jour-là, il y a presque 43 ans, un individu lance une grenade dans la galerie marchande, tuant deux personnes et en blessant 34 autres.

L'enquête sera longue et difficile puisque la première décision prend la forme d'un non-lieu, en 1983. À l'époque, le juge d'instruction estime que rien ne permet d'imputer formellement l'action sanglante à Carlos, «dont l'existence et l'identité réelle sont sujettes à caution». Considération étonnante quand on sait qu'en 1982 et 1983, le terroriste faisait pression sur le gouvernement français pour que soient libérés deux de ses complices interpellés dans la capitale.

L'homme a déjà été condamné pour les attentats commis, concomitamment, sur le sol français, dont le bilan glace encore: onze morts et quelque 150 blessés. Les parties civiles auront dû batailler ferme pour obtenir le procès qui s'ouvre ce lundi.

Les témoignages directs recueillis immédiatement après l'explosion du Drugstore sont fragiles. Ceux qui seront couchés sur procès-verbal au bout de plusieurs décennies paraissent trop tardifs pour être déterminants à eux seuls. La justice s'est livrée à un patient travail de recoupements et à une plongée dans une géopolitique aujourd'hui révolue, pour dresser des connexions entre plusieurs actions terroristes (prises d'otages à l'ambassade du Japon aux Pays-Bas ou à la conférence de l'Opep, à Vienne, notamment) et, ainsi, rattraper Carlos.


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