Nous ne savons toujours pas si nous sommes seuls dans l’univers. Mais la probabilité que la vie existe ailleurs vient de grimper en flèche. Ce mercredi, des chercheurs ont annoncé que le système Trappist-1, qui avait déjà fait parler de lui l’an dernier, n’abrite pas trois cousines de la Terre comme on le pensait, mais sept, à « seulement » 39 années-lumière de distance. « C’est la première fois qu’autant de planètes de ce type sont découvertes autour d’une même étoile », indique l’astrophysicien Michaël Gillon, de l’université de Liège.

Toutes ces planètes sont rocheuses, avec des mensurations proches de celles de la Terre. Surtout, elles pourraient toutes posséder de l’eau liquide à la surface ou en profondeur – même si seulement trois sont véritablement considérées comme étant dans la zone « habitable ». La vie s’y est-elle développée ? C’est « possible », selon l’astrophysicien Amaury Triaud. Les chercheurs se concentrent désormais sur l’analyse de leur climat, et le télescope spatial James Webb, qui doit être lancé en 2018, pourrait permettre d’être fixé sur la question de la vie « d’ici une dizaine d’années », en fonction des éléments chimiques détectés.

Un système qui ressemble à Jupiter et à ses lunes

Si on parle de « cousines » et pas de « jumelles » de la Terre, c’est parce que ces planètes ne ressemblent pas du tout à celles du système solaire. La configuration est presque identique à celle de Jupiter et de ses lunes, avec des planètes collées à leur étoile, entre cinq et trente fois plus près que Mercure du Soleil, et une révolution comprise entre 1,5 et 20 jours (365 pour la Terre).

Dans ces conditions, comment se fait-il que ces planètes ne soient pas des fournaises ? C’est parce que Trappist-1 est une naine ultra-froide, plus de 1.000 fois moins brillante que le Soleil. Il s’agit d’une sorte de Jupiter géante (80 fois sa masse), tout juste assez grosse pour qu’une réaction de fusion nucléaire transforme son hydrogène en hélium et lui permette d’être une étoile et pas une géante gazeuse.