Ocean Cleanup, le projet de Boyan Slat pour nettoyer l'océan, commencera en 2018

Environnement

Boyan Slat s'est fait connaître grâce à son projet Ocean Cleanup. Le but ? Installer d'immenses pièges flottants pour récupérer les déchets de plastique dans l'océan Pacifique. Tout cela commencera fin 2017 et sera opérationnel en 2018, c'est-à-dire plus tôt que prévu, car les financiers ont été très généreux, affirme le Hollandais. Les principes techniques ont été modifiés par rapport au projet initial, qui semblait peu réaliste, comme l'avaient souligné, en 2014, plusieurs commentateurs avisés.

Boyan Slat a obtenu plus d'argent que prévu pour son projet Ocean Cleanup. Avec des dons cumulant 21,7 millions de dollars (à peu près 20 millions d'euros), le jeune Hollandais estime pouvoir démarrer dès 2018 l'opération grand nettoyage, consistant à installer un immense V flottant au milieu de l'océan Pacifique, dans le fameux gyre où s'accumulent des débris de matière plastique.

Le projet a bien évolué depuis les idées originelles, qui envisageaient un barrage flottant d'une centaine de kilomètres de longueur (60 miles nautiques) amarré au fond de l'océan, c'est-à-dire à plusieurs milliers de mètres de profondeur. Des essais ont été réalisés ces dernières années au large de la Hollande avec des modèles de petites tailles ; les équipes au travail, comptant « 66 ingénieurs et chercheurs », selon le communiqué, ont précisé les caractéristiques techniques, revues à la baisse.

 

Un boudin d’un ou deux kilomètres de longueur, retenu par une ancre flottante vers 600 m de fond, piège les débris entraînés par le courant. Un navire passe de temps à autre pour vider cette poubelle. Le projet envisage une cinquantaine d’installations de ce genre. © Ocean Cleanup, YouTube

Cinquante pièges à débris dans le Pacifique

Plutôt qu'un immense « V », l'installation comportera une série de flotteurs en « U », d'un à deux kilomètres de longueur. Le projet en prévoit une cinquantaine. Ces engins ne seraient pas accrochés au fond mais arrimés à des ancres flottantes, à 600 m de profondeur, qui induiraient une vitesse relative de l'eau en surface, et donc des débris qui viendraient buter sur ces boudins en polyéthylène. Des rideaux (en polyuréthane) arrêteraient les morceaux de plastique sur les premiers décimètres. Régulièrement, un navire viendrait récupérer les déchets (alors que le projet initial prévoyait une automatisation totale).

Au regard des quantités de matière plastique déversées chaque année dans les océans, ce ramassage sera dérisoire. Les défenseurs du projet y voient au moins un acte symbolique et, au mieux, un prélèvement salutaire. Le marin Yvan Bourgnon, qui prépare, lui, un quadrimaran géant pour récolter les déchets près des côtes, au plus près des endroits d'où ils vont essaimer vers la mer, est sur la même longueur d'onde.


Lire la suite : Ocean Cleanup, le projet de Boyan Slat pour nettoyer l'océan, commencera en 2018


Facebook Pin It

Articles en Relation

Et si l’écologie, c’était plutôt de rouler avec nos vieilles voitures ? Une Renault 16 garée à Nevers, 2017. La voiture écolo par définition ? crash71100/Flickr, CC BY-NC-ND Et si l’écologie, c’était plutôt de rouler ...
Dans les eaux de baignade, les cyanobactéries, amies ou ennemies ? Lorsqu'elles sont trop nombreuses, les cyanobactéries peuvent rendre les eaux des lacs impropres à la baignade. Ici, une efflorescence de cyanobac...
Les restaurants écoresponsables par le menu Un plat écoresponsable proposé par le restaurant l'Aiguillage à Grenoble : panais entier confit au citron, polenta crémeuse au tofu fumé, condiments d...
La pollution de l’air intérieur, un danger négligé ? Voici comment améliorer la ... Si aérer son domicile le matin est une pratique bien ancrée, la seconde aération quotidienne l’est beaucoup moins. Alistair MacRobert / Unsplash, CC B...

ACTUALITÉS SHOPPING IZIVA