Une concurrence accrue parfois féroce, des investissements dans une kyrielle de nouveaux métiers, une arrivée en force dans le secteur clé des data et une recherche inextinguible de nouveaux artistes. Ceux qui feront dans le meilleur des cas, les tubes de demain. Telle est la stratégie commune des trois majors du disque – Universal Music, Sony Music et Warner Music – dans un contexte de belle croissance du marché (+ 8,1 % dans le monde en 2017) après une quinzaine d’années de vaches maigres.
Au moment où démarre le marché international de l’édition musicale (Midem) à Cannes jusqu’à vendredi 8 juin, « la croissance du streaming (+ 41 % en 2017) s’est traduite par un effet positif sur la valorisation des entreprises. Celle de Spotify à 29,5 milliards de dollars [25,2 milliards d’euros] lors de son entrée en Bourse à New York le 3 avril a cadré tout le monde », affirme Thierry Chassagne, PDG de Warner Music France. A ses yeux, cela suscite « des attentes pour Universal Music [qui a annoncé la prochaine ouverture de son capital] et pour le chinois Tencent », qui vise une cotation en Bourse.
Signe que les investisseurs parient sur une solide et durable croissance du marché, la plus rentable des filiales de Vivendi, Universal Music Group (Taylor Swift, Kendrick Lamar et Drake ou du tube Despacito), valorisée 7 milliards d’euros voici quatre ans, espère dépasser le prix de Spotify. Les acquisitions dans la musique s’effectuent désormais sur une base élevée. En témoigne le rachat de 60 % d’EMI Music Publishing par Sony pour 1,95 milliard d’euros.
Les émergents, une énorme réserve de croissancePour M. Chassagne, les pays émergents constituent une énorme réserve de croissance, qu’il s’agisse de la Russie, la Chine – où Warner Music vient d’acquérir respectivement Gala Records et Gold Typhoon – ou l’Afrique. « Le top 5 des pays de consommation de musique – les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne,...
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Musique ? : les majors adaptent leurs gammes
