Mondial-2018 : Bleus mis à part, les tops et les flops de la Coupe du monde

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S'ils font la une depuis leur sacre en finale du Mondial-2018, il n'y a pas non plus que les Bleus. France 24 se penche sur le bilan de la compétition, sur ceux qui ont crevé l’écran et ceux qui n’ont pas réussi à répondre aux attentes.

Au-delà de la victoire des Bleus et des éclairs de Kylian Mbappé, plusieurs équipes et de nombreux joueurs ont brillé tout au long de cette Coupe du monde 2018, riche en rebondissements. Du côté des tops, honneur à la Croatie, qui a échoué à un pas du paradis. Courageuse et talentueuse, à l’image de son génial capitaine Luka Modric, élu meilleur joueur du tournoi, la sélection croate a brillé en Russie, malgré un parcours paradoxalement chaotique lors de la phase à élimination directe (victoire aux tirs au but contre le Danemark en huitième et la Russie en quart, et en prolongations contre l’Angleterre).

 

Dominant en finale, les Croates et leur solide défenseur Domagoj Vida, impressionnant depuis le coup d’envoi de la Coupe du monde, ont cependant laissé échapper la victoire face à des Bleus ultra-réalistes et plus frais physiquement. Salués à juste titre comme des héros dans leur pays, les rois de la technique ont séduit au-delà de leurs frontières.

Eden Hazard au sommet de son art

La Belgique, qui s’est classée troisième du Mondial-2018, a terminé la compétition avec la meilleure attaque (16 buts). Éliminés par les Bleus en demi-finale, les Diables rouges ont signé la meilleure performance de leur histoire en Coupe du monde, grâce à un jeu résolument offensif, incarné par l’un des meilleurs joueurs de la planète, Eden Hazard. Accélérations, dribbles, crochets, frappes soudaines, feintes de corps, buts, passes décisives… le capitaine belge a crevé l’écran et fait étalage de tout son talent, notamment lors de la victoire contre le Brésil en quart (2-1). Mention spéciale pour Thomas Meunier, le latéral droit du PSG, qui a signé plusieurs prestations de très haut niveau. Suspendu contre la France, il a cruellement manqué aux siens dans la dernière ligne droite.

Demi-finaliste, l’Angleterre n’était pas attendue à ce niveau de la compétition. À la grande surprise des médias et des fans anglais, le sélectionneur Gareth Southgate a su emmener une jeune génération de footballeurs à se dépasser, à l’image des défenseurs Harry Maguire et Kieran Trippier, qui se sont révélés en Russie. Sans compter qu’on ne pourra plus se moquer de l’Angleterre, longtemps pénalisée par les carences de ses gardiens de buts. Le jeune Jordan Pickford (24 ans) a multiplié les parades et même permis aux Three Lions de vaincre la malédiction des tirs au but, en qualifiant les siens contre la Colombie, en huitième. Harry Kane, meilleur buteur de la Coupe du monde (6 réalisations, dont 3 sur penalty), a répondu à toutes les attentes lors de la phase de groupes, avant de rentrer dans le rang, au moment le plus crucial.

La Russie et le Japon créent la surprise

Absents du dernier carré, les Russes ont déjoué tous les pronostics qui les voyaient sortir dès le premier tour de leur propre Mondial. Pourtant, la "Sbornaïa", qui n'avait pas gagné un seul match de préparation en 2018, a réussi à atteindre les quarts de finale, en éliminant au passage l’Espagne, l'un des favoris du tournoi. Malgré un jeu très basique et pragmatique prôné par le sélectionneur Stanislav Cherchesov, et les coups d’éclat de l’ailier gauche Denis Cheryshev, révélation de la Coupe du monde (4 buts au total), l'équipe russe a réussi à faire rêver son public.

Même si le continent européen, avec quatre demi-finalistes (et 6 qualifiés sur 8 en quarts), a fait main basse sur cette Coupe du monde, on retiendra les parcours du Japon, qualifié surprise pour les huitièmes, du Mexique du très prometteur Hirving Lozano, qui a plombé le Mondial des Allemands, et celui du Sénégal, qui offert un jeu offensif flamboyant, injustement éliminé à cause d’un nombre élevé de cartons jaunes. À noter également les énormes progrès de l’Iran, qui a battu le Maroc sur le fil (1-0), et tenu en échec le Portugal (1-1).

Côté joueurs, malgré les sorties de route plus ou moins prématurées de leurs sélections, on retiendra le puissant défenseur colombien Yerry Mina, auteur de trois buts, l’attaquant supersonique nigérian Ahmed Musa, déjà brillant en 2014, et de nouveau décisif en 2018. Sans oublier le milieu relayeur uruguayen Lucas Torreira, digne ambassadeur de la "garra charrua", l’état d’esprit guerrier, inscrit dans l’ADN de la Celeste. Enfin, le gardien danois Kasper Schmeichel a impressionné la galerie en multipliant les parades de classe.

L’ Allemagne humiliée d’entrée

En ce qui concerne les flops, l’Allemagne, pourtant grande favorite, remporte la palme du fiasco. Quatre ans après son sacre au Brésil, la Mannschaft de Joachim Löw a sombré, éliminée dès le premier tour, après avoir concédé deux défaites face au Mexique et la Corée du Sud, comme d’autres tenants du titre auparavant : la France en 2002, l'Italie en 2010, et l'Espagne en 2014. Les piètres performances et l’impuissance des tauliers Mesut Özil et Thomas Müller, le jeu stéréotypé et prévisible des Allemands et l’excès de confiance du sélectionneur ont précipité la chute d’un géant du ballon rond.

L’Argentine de Lionel Messi, desservie par des choix tactiques étonnants du sélectionneur Jorge Sampaoli, a également raté sa Coupe du monde. Finalistes en 2014, les Argentins, qui ont proposé un jeu insipide, ont été corrigés par la Croatie, tenus en échec par l’Islande, avant de se qualifier de justesse pour les 8es, avant d’être punis par les Bleus. Le défenseur Nicolas Otamendi, pilier de la défense de Manchester City, s’est montré défaillant, à l’instar de Javier Mascherano, ancien cador du Barça, totalement dépassé.

L’Espagne s’est quant à elle sabordée avant même le début de la Coupe du monde, malgré la convocation de joueurs de grands talent, comme Isco, qui a été à la hauteur de l’événement. Le limogeage du sélectionneur espagnol Julen Lopetegui, à la veille du coup d'envoi de la compétition, a eu assurément des effets secondaires néfastes. Les niveaux affichés par le gardien David de Gea, en totale méforme, le défenseur Gerard Piqué et le milieu David Silva ont pesé sur le jeu de la Roja, stérile et, par moment, ennuyeux.

Brésil : insuffisant

Le Brésil de Neymar, qui malgré quelques fulgurances dont il a le secret, s’est surtout illustré par ses chutes exagérément spectaculaires et est sorti prématurément, en quarts de finale. Si elle a pu compter sur le talent du milieu offensif Philipe Coutinho et celui de sa défense, la Seleçao a craqué contre la Belgique, sans montrer toutes les promesses attendues d’un groupe de qualité.

Sans être favoris du Mondial, plusieurs sélections ont déçu. Le Portugal, champion d’Europe en titre, a échoué en huitième, en se faisant piéger par l’Uruguay d’Edinson Cavani (2-1). Malgré les buts de Cristiano Ronaldo (4 réalisations), et un nul spectaculaire contre l’Espagne (3-3), les Lusitaniens n’ont guère brillés.

L’Islande par exemple, qui avait soufflé un vent nouveau pendant l’Euro-2016 n’a gagné aucun match. Le Costa Rica, étonnant trouble-fête en 2014, est rentré dans le rang en 2018. L’Égypte, un grand d’Afrique privé d’un Mohamed Salah à 100 %, a enregistré 3 défaites en autant de parties. D’un point de vue général,aucune équipe issue du continent africain n'a franchi le premier tour en Russie, une première depuis 1982.

Côté joueurs, le buteur polonais Robert Lewandowski, si prolifique avec le Bayern, n’aura pas marqué le moindre but en Russie. L’attaquant Gonzalo Guedes, le grand espoir du football portugais, si brillant tout au long de la saison avec le FC Valence, où il était prêté par le PSG, a manqué sa Coupe du monde. Idem pour son coéquipier Bernardo Silva, inconstant par rapport à son potentiel. Le jeune buteur brésilien Gabriel Jesus, titularisé à la pointe de la Seleçao a manqué l’occasion de faire son entrée dans la cour des grands.


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