Les plages pleines de déchets plastique, les océans aussi

Environnement

Pour dénoncer la pollution des océans par les matières plastique - désormais un sujet d'études scientifiques -, la fondation SurfRider a parcouru durant un an une série de plages bordant l'Atlantique, de la Bretagne à l'Espagne. Le décompte rigoureux des déchets montre que le plastique y représente 30 à 97 % des déchets. Les mégots et les cotons-tiges ont la vedette.

Article publié le 13 avril 2016

Quatre fois durant l'année 2015, une armée de bénévoles a scrupuleusement comptabilisé les déchets sur cinq zones du littoral atlantique, une en Bretagne et quatre au Pays basque, français et espagnol, répertoriant leur nature et leurs dimensions. Organisée par la fondation SurfRider (et aidée par l'entreprise Suez), mobilisée pour la protection des océans, l'opération a été conduite selon un protocole défini par la convention des mers régionales Ospar (pour Oslo-Paris) et détaillant une méthode de suivi d'un même site sur une année.

Le résultat n'est guère surprenant : les cinq zones sont parsemées de déchets de toutes sortes, en majorité en matière plastique, l'exception venant des mégots, des cordages et d'objets en verre. Une pollution méconnue vient faire parler d'elle : les bâtons de cotons-tiges, qui parviennent dans l'océan quand ils sont jetés dans les toilettes et pas dans une poubelle.

Des déchets provenant de l'activité humaine

La composition des déchets est variable : sur la plage d'Inpernupe, au Pays basque espagnol, seuls 30 % d'entre eux sont constitués de plastique mais cette proportion atteint 94,5 % sur la plage de la Barre, à Anglet (Pays basque français), et 96,6 % sur la plage de Burumendi, en Espagne.

Ce ramassage méthodique n'est pas une analyse scientifique et pourrait faire sourire. C'est avant tout une opération médiatique pour illustrer un problème réel : celui de la pollution des océans par les déchets plastique. Les déchets présents sur les plages proviennent, pour certains, directement de la main d'Homo sapiens insouciants. Le rapport prend d'ailleurs en compte les activités humaines, industrielles et touristiques des zones suivies.


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