Les jeux télé, royaume de la triche ?

France

Après l'affaire de la triche dans « Intervilles », les récentes déclarations de Christophe Dechavanne sur les jeux télévisés sèment le trouble.

Favoriser un champion grâce à des questions plus faciles et des adversaires plus faibles. Souffler un indice pour aider une candidate sympathique. Empêcher un autre de gagner si on a déjà dépassé le budget cadeaux de l'émission. Arrêter les votes quand le concurrent désiré arrive en tête des suffrages. Frauder avec l'aide d'un complice qui tousse dans le public... La triche à la télé, qu'elle vienne des producteurs ou des joueurs eux-mêmes, porte de multiples masques, et charrie suspicion et scandales depuis vingt ans. Et une certaine affaire « Intervilles » qui n'en finit pas de rebondir.

Grillé dans le métier après avoir favorisé en 1997 l'équipe du Puy-du-Fou (Vendée) en indiquant les bonnes réponses avec ses doigts, l'ancien animateur de TF1 Olivier Chiabodo affirme aujourd'hui avoir agi sur ordre de son producteur de l'époque, Gérard Louvin. Lequel dément, après avoir pourtant reconnu en 2009, dans le livre de François Viot « le Jackpot des jeux télé », qu'à « Intervilles, on trichait tout le temps ».

Quand Dechavanne tuyaute une finaliste

Faute avouée à moitié pardonnée ? Christophe Dechavanne ne pensait pas déclencher un tel buzz cette semaine en concédant aux « Grosses Têtes » de RTL avoir souvent « aidé » les candidats de « la Roue de la fortune », qu'il animait entre 2006 et 2011 sur TF 1. Guidant certains pour tourner la roue en évitant la case banqueroute, ou tuyautant une finaliste pour qu'elle gagne une voiture. Des déclarations que l'actuel présentateur du jeu « The Wall », sur la Une, maintient. En martelant qu'à ses yeux, aider un candidat face caméra, « ce n'est pas de la triche ».

Soulignant cette tolérance « très française », le président de la Société des auteurs de jeux Jean-Michel Salomon note toutefois « une plus grande vigilance dans les jeux de journée sur France 2 et France 3. De Tout le monde veut prendre sa place à Slam, ce sont des compétitions de qualité qui se gagnent au mérite. Si Nagui commençait à favoriser un candidat, ça ferait réagir ».

Le service public moins tolérant ?

La productrice de « Tout le monde veut prendre sa place » opine : « On favorise le champion, mais au vu de tout le monde puisque les joueurs ont le thème avant la deuxième manche et que le champion peut le choisir en finale, note Simone Halberstadt Harari. Sur le service public, nous sommes obligés d'être à l'abri de toute contestation. »....

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