L’Assemblée ne rend pas le casque obligatoire à vélo ou à trottinette

Politique

Selon la ministre des transports, le port du casque est seulement recommandé et chacun prend ses responsabilités.

L’Assemblée nationale a voté vendredi 7 juin contre une obligation du port du casque à vélo ou à trottinette électrique. Elisabeth Borne, la ministre des transports, demandait le rejet d’une série d’amendements qui visaient à inscrire cette obligation dans le projet de loi sur les mobilités.

« Le gouvernement est résolument contre l’obligation du port du casque sur les vélos au-delà de 12 ans [et] sur les trottinettes, qui vont être bridées à 20 km/h, a déclaré Elisabeth Borne. Les Français en ont marre qu’on leur impose des obligations. On recommande le port du casque et chacun prend ses responsabilités. »

Bataille d’arguments

« Arrêtons d’emmerder les Français », s’est exclamé Bruno Millienne, corapporteur MoDem, estimant qu’avec un casque on pouvait se sentir faussement « plus en sécurité ». « Si on oblige le port du casque, la pratique de ce type de mobilités ne va pas se développer », a abondé la corapporteuse Bérangère Couillard (La République en marche, LRM). 

De son côté, Thomas Mesnier, également membre du groupe majoritaire, a pris la parole en tant que médecin urgentiste et s’est dit « choqué » par « certains des arguments entendus ». « On est là pour prendre nos responsabilités, pour assurer la sécurité des Français », a-t-il plaidé. Favorable à une extension de l’obligation aux vélos classiques, Pascale Boyer, également LRM, a fait le parallèle avec les préventions passées puis l’acceptation de la ceinture de sécurité obligatoire en voiture. « C’est bien plus agréable d’être cheveux au vent » mais « à Paris c’est un capharnaüm sans nom », a aussi souligné Brigitte Kuster, élue Les Républicains (LR) de la capitale et qui défend la même idée.

Nuisances causées par les trottinettes

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé jeudi une série de mesures pour mettre un terme aux nuisances causées par les trottinettes, responsables de plusieurs accidents. L’Assemblée a voté dans la nuit des mesures pour « donner aux collectivités les outils » d’un encadrement accru. Des députés LR ont demandé en vain que les fournisseurs de cycles et trottinettes soient tenus de mettre à disposition un casque.

Dans le camp opposé au casque obligatoire, les arguments étaient tout aussi fournis. « On risque de déresponsabiliser le citoyen et d’infantiliser », aux yeux de Christophe Bouillon (Parti socialiste). « Il y a quelques semaines j’ai chuté [à trottinette] à cause du mauvais état de la chaussée et parce que j’ai pas fait gaffe », a narré Damien Pichereau (LRM), plaidant pour plutôt « lutter contre les causes des accidents ». Bertrand Pancher (Libertés et territoires) entend « [veiller] avec la profession à ce qu’on arrive tranquillement à des généralisations » du casque.


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