La fiscalité locale pèse sur l’attractivité des villes les moins chères

Economie

Malgré la disparition annoncée de la taxe d’habitation, le poids de la fiscalité restera significatif dans un achat immobilier, montre une étude publiée le 30 juillet par Meilleurtaux.com. Pour rappel, la taxe d’habitation, - c’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron -, va être supprimée pour 80 % des foyers français. Les ménages éligibles, ceux gagnant moins de 5 090 euros par mois pour un couple avec deux enfants, verront leur imposition baisser de 30 % en novembre 2018, de 65 % en 2019, puis elle disparaîtra en 2020.

Mais si la fiscalité locale sera allégée pour ces ménages, son poids dans un achat immobilier restera significatif. C’est ce que montrent les simulations de Meilleurtaux réalisées en juillet pour un logement de 70 m² financé sur 20 ans avec les montants des taxe foncière et des taxe d’habitation en vigueur en 2017 pour un couple avec deux enfants. « En moyenne, pour les dix grandes métropoles françaises, la fiscalité locale représente 183 euros de plus à débourser chaque mois, ce qui est loin d’être négligeable », explique Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.com.

Cela signifie que la mensualité moyenne de remboursement est augmentée de 183 euros toutes villes confondues. Le poids de la fiscalité locale correspond à « seulement » 97 euros à payer chaque mois à Paris, autant dire pas grand-chose par rapport aux 3 288 euros mensuels nécessaires pour financer l’achat d’un 70 m² dans la capitale. Un Bordelais devra payer 219 euros pour une mensualité de remboursement de 1 571 euros. La plus mauvaise élève est Nîmes, suivie de près par Montpellier avec respectivement 230 et 225 euros à payer en plus chaque mois.

Une autre manière d’appréhender le poids de la fiscalité locale dans un financement immobilier consiste à calculer le nombre de mensualités payées en plus sur une année. Ainsi les plus mauvais élèves du classement de Meilleurtaux sont les villes qui se distinguent par la faiblesse de leurs prix, et donc par leur pouvoir d’achat immobilier élevé : Le Havre, Saint-Etienne, Nîmes, Le Mans, Angers, Dijon…

Et ce constat reste vrai même si l’on ne prend en compte que la taxe foncière. Par exemple, au Havre, l’achat d’un 70 m² est « plombé » par une taxe foncière annuelle de 1 343 euros, qui représente l’équivalent de 2,1 mensualités supplémentaire par an. A Saint-Etienne, c’est l’équivalent de 2 mensualités de remboursement qu’il faut débourser chaque année pour acquitter la seule taxe foncière de 966 euros.

Evidemment, plus le prix de l’immobilier est élevé, plus le poids de la taxe foncière est indolore. Ainsi, elle ne représente que 0,5 mensualité à Lyon et 0,2 à Paris, toujours pour un 70 m² financé sur 20 ans pour un couple avec deux enfants. Les Bordelais, en plus de devoir faire face à des prix de l’immobilier parmi les plus élevés de France, doivent supporter chaque année une taxe foncière correspondant à une mensualité de remboursement supplémentaire.


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