Jean-Louis Étienne prépare son bateau vertical Polar Pod pour une odyssée antarctique

Environnement

Planté dans l'eau, ce pylône flottant de cent mètres de hauteur abritera six personnes qui affronteront les pires mers du monde : les cinquantièmes hurlants, autour de l'Antarctique. Le Polar Pod, imaginé par Jean-Louis Étienne, explorateur et parrain de Futura, ne naviguera pas vraiment. Il se laissera dériver durant plus d'un an. Ce projet un peu fou est devenu une opération internationale à laquelle participent de grands instituts de recherche. Découvrez-le dans cet entretien exclusif.


Depuis plusieurs années, Jean-Louis Étienne prépare un voyage qui n'a encore jamais été fait : une dérive dans l'océan Austral autour du continent Antarctique. Son navire, baptisé Polar Pod, est des plus originaux : il est vertical, planté dans la mer comme une bouée flottante. Nous suivons ce projet depuis ses débuts et vous trouverez au bas de cet article les explications ainsi qu'une vidéo sur cet engin sans équivalent ; il restait alors à l'inventer et à le mettre au point. Ce qui a été fait.

Voir aussi :Ouragans Irma, Maria... pour Jean-Louis Étienne, la Terre a la fièvre

En dérivant avec les masses d'eau durant plus d'un an, l'équipage à bord, de sept personnes, pourra effectuer de très nombreuses analyses afin de mieux comprendre les échanges océan-atmosphère. Ces mesures serviront notamment à valider les données obtenues par les satellites ; les opérateurs de ces derniers sont toujours friands de telles validations, d'où la présence du Cnes parmi les partenaires du projet. Les observations sous-marines permettront aussi des mesures, rares sur cette échelle d'espace et de temps, des courants, du plancton, des productions sonores des cétacés, etc. Aujourd'hui, Jean-Louis Étienne nous parle de l'avancement du projet, qui se concrétise sérieusement.

Où en est votre mission Polar Pod ?

Jean-Louis Étienne : Elle est en bonne voie ! C'est devenu un grand projet international. Il regroupe aujourd'hui 52 institutions de 12 pays. C'est l'Ifremer[Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer, NDLR] qui en est le maître d'œuvre. Après mon expédition, c'est lui qui l'exploitera, comme un autre navire océanographique. Je ne vais pas tous les citer mais il y a le CNRS, le Cnes, le MIT [Massachusetts Institute of Technology, NDLR], le Scripps [Scripps institution of oceanography, NDLR], d'autres encore et des contributeurs privés.


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