En Espagne, l’immobilier repart et fait craindre une bulle

Economie

Pendant huit longues années, le lotissement des « Satellites » de Majadahonda, ville bourgeoise située à 15 kilomètres au nord-ouest de Madrid, a été laissé à l’abandon. Sur près de deux kilomètres, le long de la voie rapide M-503, on n’y voyait qu’une succession de parcelles vides, à l’herbe jaunie par le soleil, traversées de rues, dotées de trottoirs et ponctuées de bornes d’électricité, mais seulement parcourues par le véhicule du vigile qui surveillait ces lieux déserts où auraient dû être construits plus de 900 pavillons. Aux portes de la capitale, face aux montagnes de la Sierra de Guadarrama, ce stigmate de la crise rappelait continuellement aux conducteurs les conséquences de l’explosion de la bulle immobilière.

Mais, depuis l’été 2017, l’activité a sérieusement repris. Des grues s’activent et les premiers édifices ont commencé à sortir de terre. De grands panneaux annoncent, en outre, la commercialisation des terrains encore vierges. Dont celui de l’agence Avenue, spécialisée dans la gestion de patrimoine. Dans ses bureaux, le directeur, José Antonio Bautista Molero, ne boude pas son plaisir : « En 2017, le nombre de transactions que nous avons réalisées a augmenté de près de 25 %. Et, si l’on remonte à 2014, nous pouvons dire que notre activité a bondi de 50 % en trois ans. »

Les statistiques sur les transactions immobilières, publiées le 13 février par l’Institut national de statistiques, confirment la tendance. Les ventes de logements ont augmenté de 14,7 %, en 2017, en Espagne. Avec plus de 460 000 opérations, c’est un record depuis 2008. Quant au nombre de permis de construire, il a bondi de 28 % sur les neuf premiers mois de l’année 2017, selon le ministère de l’équipement.

Hausse sensible dans les grandes villes

« Après les promoteurs et les coopératives, les particuliers ont commencé à s’agiter, quand les premières grues sont venues, assure M. Molero. Nous avons déjà vendu 75 %...


Lire la suite : En Espagne, l’immobilier repart et fait craindre une bulle


Facebook Pin It

Articles en Relation

Tempête économique sur le rugby professionnel anglais Le club des London Wasp, dont Raphaël Ibañez, actuel manager général de l'équipe de France, a porté les couleurs entre 2005 et 2009, a été placé en re...
Entrepreneurs, comment exister sur LinkedIn ? Briller sur les réseaux sociaux peut être décisif pour installer son entreprise. Blogtrepreneur / Wikimedia commons, CC BY-SA Entrepreneurs, co...
Luxe et rap : la bonne formule pour une image de marque plus cool ? Le rappeur Orelsan dans un film publicitaire pour le parfum Dior. YouTube Luxe et rap : la bonne formule pour une image de marque plus cool ?...
« Enfants influenceurs » : est-ce bien raisonnable ? Image de freepik Image de freepik « Enfants influenceurs » : est-ce bien raisonnable ? Elodie Jouny-Rivier, ESSCA School of Manage...
Casino, une débâcle prévisible depuis plus d’une décennie Casino présente aujourd’hui une dette financière abyssale de 7,4 milliards d’euros. Wikimedia commons/Groupe Casino, CC BY-SA Casino, une ...
Mode, beauté, « effet rouge à lèvres » : ces comportements de consommation qui o... En période de crise, les ventes de produits cosmétiques ont tendance à augmenter, un phénomène désigné comme un « effet rouge à lèvres ». Da...

ACTUALITÉS SHOPPING IZIVA