Dépression liée au stress : le développement des neurones en cause

Santé

Un stress subi dans les premières années de la vie peut avoir des répercussions sur la personne une fois devenue adulte. Selon des chercheurs américains, ce serait le résultat d'un développement neuronal altéré.

Des chercheurs de l'université de Brown (États-Unis) ont étudié des souris mises en situation de stress dans les premiers jours de leur vie. Une fois rendues à une vie plus apaisée, seules les femelles ont montré des signes de troubles du comportement. Un peu comme on peut l'observer chez l'être humain. La dépression et l'anxiété ainsi que les autres problèmes liés au stress touchent deux fois plus de femmes que d'hommes.

Pour comprendre, les chercheurs ont examiné le cortex orbitofrontal de leurs souris. La partie du cerveau responsable de la prise de décision, liée spécifiquement à la compréhension des émotions et au respect des règles. Ils y ont trouvé, chez les souris femelles initialement stressées, un déficit en neurones et plus spécifiquement, en interneurones à parvalbumine. Comme chez des patients déprimés.

Selon l’étude des chercheurs de l’université de Brown, le cerveau des petites filles soumises à un stress pendant les premières années de leur vie se développerait différemment de celui des autres, les prédisposant à la dépression. © Greyerbaby, Pixabay, CC0 Creative Commons

Un développement guidé par le stress

Les chercheurs se demandent maintenant quel mécanisme bloque le développement de ces interneurones. Et ce, d'une manière ciblée sur un seul sexe. Peut-être les populations spécifiques de neurones sont-elles plus ou moins sensibles du fait de changements hormonaux précoces ou sous l'influence de gènes spécifiques au sexe, de calendriers de maturation cérébrale différents ou encore d'attention inégale portée par la mère.

« Le stress des premières années ne brise pas le cerveau, mais l'encourage à un développement différent », explique le professeur Kevin Bath. Les enfants qui grandissent en zone de guerre développent ainsi un cerveau plus attentif au danger. Mais ces traits peuvent leur devenir dommageables, une fois revenus à une vie plus sereine. Et les travaux des chercheurs de l'université de Brown pourraient aider à trouver des solutions pour réduire l'impact du stress sur le cerveau en début de vie.


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