Bruno Le Maire se dit « ouvert » à une reprise de la dette des hôpitaux publics

Politique

Une forte mobilisation sociale agite le secteur hospitalier depuis des mois, pour réclamer des hausses de moyens et d’effectifs.

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, n’a pas exclu, dimanche 17 novembre, une reprise de la dette des hôpitaux publics, alors que le gouvernement doit présenter mercredi un plan d’action renforcé pour ce secteur en proie à une forte mobilisation sociale depuis des mois.

M. Le Maire, interrogé sur ce sujet lors de l’émission « BFM Politique » de BFM-Le Parisien, a ainsi déclaré : « Je suis ouvert à toutes les solutions du moment qu’elles sont rapides, efficaces et qu’elles concernent les personnels hospitaliers en priorité. » 

« Il faut mettre le paquet sur l’hôpital » et « nous ne compterons pas notre effort », a-t-il ajouté. « Le ministère de l’économie et des finances est parfaitement lucide sur la nécessité qu’il y a (…) de leur donner les moyens de fonctionner bien », a insisté M. Le Maire, confirmant donc que Bercy ne ferme plus la porte à une reprise partielle ou totale de cette dette, qui s’élève à 30 milliards d’euros.

Des milliers de médecins, d’aides-soignants, mais aussi d’infirmiers, de doyens et d’étudiants avaient manifesté jeudi un peu partout en France, pour dénoncer leurs conditions de travail. Le président de la République avait alors promis dans la journée que des « décisions fortes » seraient présentées mercredi par l’exécutif, avec des moyens supplémentaires, pour répondre à la colère du personnel hospitalier.

Bruno Le Maire a précisé que des discussions auraient lieu lundi ou mardi entre les ministres concernés.

« Le statu quo n’est pas une option »

Egalement interrogé sur la réforme des retraites, il a mis l’accent sur la nécessité d’avoir un système « à l’équilibre », mais aussi « simple et juste », a-t-il ajouté.

M. Le Maire n’a pas souhaité se prononcer sur l’introduction éventuelle d’une « clause du grand-père » – permettant d’appliquer le système de retraite à points uniquement aux nouveaux entrants sur le marché du travail. « Laissons le débat », a-t-il fait valoir, en notant que « ça vaut le coup de prendre le temps » pour une réforme qui concerne la « solidarité. »

Il a d’autre part jugé nécessaire la réforme du travail de nuit : « Mais il faut avoir l’humilité de prendre le temps pour discuter, dialoguer (…) pour trouver les justes compensations. »

« Le statu quo n’est pas une option pour le gouvernement », a affirmé Bruno Le Maire. « Notre responsabilité » est « d’aller au bout de la transformation économique et sociale pour laquelle nous avons été élus. »


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