Avant le G7 de Biarritz, officiels et contre-manifestants sont dans les starting-blocks

Politique

A une semaine de l’ouverture du sommet ultra-sécurisé qui se tiendra à Biarritz du 24 au 26 août, les manifestants anti-G7 préparent une contestation festive.

C’est la rentrée avant l’heure au lycée professionnel Saint-Joseph à Hasparren. Ce 16 août, deux cents pensionnaires doivent franchir les grilles de cet établissement privé près de Bayonne. Mais ils ne viennent pas pour se former à l’électronique ou à la maintenance industrielle. Ce sont des compagnies républicaines de sécurité (CRS), logées là dans le cadre du sommet du G7, organisé du samedi 24 au lundi 26 août, qui verra les dirigeants des pays les plus riches se retrouver à Biarritz, et discuter, entre l’Hôtel du Palais, le Casino municipal et l’Espace Bellevue, de la lutte contre les inégalités, la taxation des GAFA, les tensions commerciales, le réchauffement climatique et bien d’autres sujets tel le Brexit.

Depuis plus d’un an, les autorités locales sont sur les dents : au premier rang les préfets successifs des Pyrénées-Atlantiques, Hervé Jonathan (le sous-préfet de Bayonne) et la commune de Biarritz, dont le maire MoDem, Michel Veunac, pointe les avantages de cette rencontre pour l’image de sa ville et pour le Pays basque. Tous leurs services et ceux de l’Elysée mettent les petits plats dans les grands, le mot d’ordre omniprésent étant « sécurité renforcée ».

Un tissu local très militant

La protection et les déplacements des chefs d’Etat et de leurs équipes passent par la division pour plusieurs jours de la cité balnéaire en zones contrôlées avec badges d’accès, limitation de la circulation, fermeture des gares et des plages… Un programme minutieux auquel répond un contre-programme. Ainsi, pour accueillir les locataires du lycée Saint-Joseph, le 16 août dans la soirée, un concert sauvage devrait être organisé.

Attac, l’Action non-violente COP 21, l’union syndicale Solidaires, No TAV… tous les mouvements de contestation trouvent là un terrain accueillant.

Une initiative parmi d’autres car l’imagination et le souci du détail sont très présents parmi les contre-manifestants, regroupés au sein de la plateforme G7 EZ ! (« non au G7 ! »). Celle-ci s’est montée autour d’une cinquantaine d’organisations nationales (dont Attac, l’Action non-violente COP 21, l’union syndicale Solidaires), voire européennes – tous les mouvements de contestation trouvant là un terrain accueillant, tel l’italien No TAV, qui combat la liaison ferroviaire Lyon-Turin à travers les Alpes.

Les uns et les autres ont retrouvé sur place un tissu local très militant, notamment des nationalistes basques et, surtout, l’organisation Bizi ! (« Vivre ! »). Née en juin 2009 à Bayonne, celle-ci se veut écologiste, elle dénonce l’injustice sociale et prône la non-violence aussi bien que l’action directe. « Regroupant aujourd’hui plus de 600 membres sur le petit territoire qu’est le Pays basque avec ses 320 000 habitants, Bizi ! suit une ligne radicalo-pragmatique, confie Jean-Noël Etcheverry, dit “Txetx”, l’un de ses animateurs. On l’a vu pour une chambre d’agriculture alternative en Pays basque ou avec le lancement de l’eusko, la monnaie locale. »


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